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éditorial
Le festival Agora est dédié à la mémoire du compositeur Luciano Berio (1925-2003).
Temps fort de la saison artistique, Agora se présente comme un festival pluridisciplinaire autour de projets réalisés à l'Ircam. En cinq ans d'existence, il s'est imposé dans le paysage musical parisien et attire un public diversifié dans un contexte visant à favoriser le dialogue entre les arts, le croisement des techniques et des interrogations artistiques. Événement complémentaire aux nouvelles Rencontres internationales des technologies pour la musique (Résonances), lancées cet automne par l'Ircam, Agora prolonge des propositions déjà esquissées en octobre et offrira à la prochaine édition de Résonances de nouvelles matières artistiques à discuter et à échanger.
Agora peut compter sur le partenariat fidèle de lieux familiers, toujours prêts à partager ses aventures : les Spectacles vivants au Centre Pompidou, la Cité de la musique et le Théâtre des Bouffes du Nord. Cette année, grâce à la complicité de Monum, Centre des monuments nationaux, le Jardin des Tuileries, site prestigieux et chargé d'histoire accueille un chapiteau, éphémère et imprévu, abritant le spectacle Schlag ! et de nombreux concerts, ateliers et rencontres, sous l'emblème ludique des "Jardins d'Agora". Démarrant sous le signe du cirque, Agora traversera les champs de la voix (en inaugurant une collaboration avec l'association Textes & Voix), des rapports danse-musique et de l'incursion des musiques populaires dans l'écriture dite savante, sans oublier quelques figures phares de l'évolution de l'Ircam comme Jonathan Harvey et Philippe Manoury. Aux côtés de nombreux autres musiciens talentueux, le festival accueille, en résidence, l'ensemble bruxellois Ictus, avec trois propositions très différentes.
Agora 2003 : de l'Espace de projection de l'Ircam au Jardin des Tuileries, c'est un même désir de partager l'aventure artistique de ce siècle naissant, au-delà des étiquettes et des genres, dans un dialogue entre recherche et création, entre innovation et tradition. Y participer, c'est se mettre à l'écoute ("tendre l'oreille", "faire résonner son corps", comme le dira le philosophe Jean-Luc Nancy dans la lecture qui ouvrira le festival) de ce qui aujourd'hui est au cœur des sensibilités artistiques.
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