Chorégraphie, scénographie, lumière : Gabriel Hernández. Thèmes chorégraphiques : Gabriel Hernández et la compagnie tHEL danse. Chorégraphe-danseur invité : Laurent Pichaud, création solo Faire néant. Danseurs : Virginie Cincet, Delphine Hélix, Max Fossati, Karine Thévenot. Musique : Walter Feldmann, How many parts of it - the one, and [how many] [the] other n° 1 the one et fr.gm.nts - o.a.y, créations mondiales, Emmanuel Nunes, Versus III. Musiciens : Walter Feldmann, flûte, Odile Auboin, alto et Bernd Asmus, électronique. Technique Ircam. Assistant musical : Olivier Pasquet. Collaborateur artistique : Jean-Christophe Kerouredan, plasticien. Vêtements de scène : Fabrice Loubatières.

photo de Mathieu Combeau

Avec Gabriel Hernández, la rencontre entre la musique et la danse passe par une écriture commune. Et par l'utilisation de logiciels comme Open Music, Life Forms et Turbo Cad, ce qui ne pouvait manquer d'intéresser l'Ircam. Au-delà des styles et des techniques, la formalisation proposée par l'ordinateur permet de générer des diagrammes qui contrôlent les différents éléments chorégraphiques (mouvements, espace, temps...). "Ces diagrammes sont manipulés par des combinaisons statistiques - comme pour un code génétique - et aboutissent ensuite à des résultats transmis aux danseurs qui, eux-mêmes, poursuivent la recherche gestuelle avec d'autres opérations", nous dit le chorégraphe. C'est de cette rencontre à chaque fois unique entre l'humain et la machine que naît l'interface entre son, espace et mouvement : au spectateur d'y ajouter sa propre sensibilité et réactivité. Tout est décrit, rien n'est prescrit : les créations musicales de Walter Feldmann et de Bernd Asmus, ainsi que l'œuvre pour alto et flûte d'Emmanuel Nunes, ne se réduisent pas à un simple contrepoint musical de l'écriture chorégraphique. Elles constituent la trame même sur laquelle le dialogue entre les arts peut se nouer.