CONCERTS : JONATHAN HARVEY

D'Arnold Schoenberg à Jonathan Harvey, un même souci d'exigence et d'historicité traverse plus de cinquante années de musique : lien presque direct, puisque Harvey s'initia aux techniques dodécaphoniques au contact d'Erwin Stein, un des élèves les plus fidèles du maître viennois. Au-delà de la rigueur, des œuvres comme Song Offerings et la Sérénade schoenbergienne partagent aussi la souplesse de l'écriture vocale et ne renient pas le plaisir qu'offrent de telles combinaisons instrumentales. La seconde partie de la soirée sera plus prospective, en nous acheminant vers le dernier opus du grand compositeur anglais, là où il remet sur le métier son savoir-faire du quatuor à cordes pour le confronter à un dispositif électronique totalement live. Chaque sonorité proviendra de la transformation du son des instruments. Oliveira et Dillon recherchent d'autres combinatoires qui étendent le domaine sonore du quatuor, en y ajoutant tantôt des sons pré-enregistrés, tantôt le piano virtuose.